Épisode 1 : Big Pig s’installe

La brume matinale s’attardait encore sur les pierres humides de la cour lorsque les premiers bruits inhabituels se firent entendre.

C’était une vibration presque imperceptible, comme un bourdonnement souterrain. Un souffle électrique qui ne venait ni du vent ni des bêtes. Il traversait le sol par pulsations douces, remontait dans les pattes, hérissait les poils. Les plus sensibles – les brebis âgées, les chiens nerveux – dressèrent l’oreille. Le jour n’avait pas encore tout à fait percé l’horizon que déjà, quelque chose avait changé.

On vit d’abord les câbles. Ils sortaient de la grange comme des racines noires, s’étirant sur la terre battue dans un enchevêtrement savamment organisé. Certains montaient le long des poutres, d’autres s’enfonçaient dans la terre. À l’entrée de l’étable, une boîte de métal pulsait doucement d’une lueur rouge, régulière, comme un cœur mécanique. Les poules passèrent devant sans oser picorer. Les vaches soufflèrent bruyamment sans approcher.

Puis, vers l’heure où Franco faisait autrefois retentir le premier ordre du jour, une voix s’éleva.

Elle n’avait ni chaleur, ni colère. Elle ne chantait pas, ne grognait pas, ne bêlait pas. C’était un timbre neutre, glacial, qui semblait n’appartenir à personne.

« Compte-rendu de vérité. Jour zéro.
Système initialisé. Big Pig opérationnel. »

Un silence glacial s’abattit sur la ferme. Les animaux, d’abord pétrifiés, commencèrent à se rassembler lentement autour de la grange. Le vieux cheval Kolosse, le dos déjà couvert de rosée, arriva le premier. Il s’immobilisa au milieu de la cour, le regard levé vers une étrange lentille installée à la cime du mur nord, juste sous le faîtage.

Un œil. Rouge. Inorganique. Et vivant d’une autre façon.

Il pivota légèrement, comme s’il reconnaissait la présence de Kolosse, puis revint à sa position d’origine. À sa base, des engrenages minuscules ronronnaient, et la lumière s’adaptait à la densité de l’air comme une pupille artificielle.

— C’est lui, murmura la vieille chèvre, accrochée à la barrière. Big Pig.

Le nom s’insinua dans la foule. Il n’avait rien d’animal. C’était un son hybride, comme venu d’un autre monde.

Au même moment, Vince fit son apparition.

Le coq noir se tenait au sommet d’un tonneau retourné. Il n’avait pas besoin de s’annoncer. Sa simple présence suffisait à faire taire les derniers murmures. Drapé dans sa veste sombre boutonnée jusqu’au jabot, il tourna lentement sur lui-même, toisant chaque museau levé, chaque plume frémissante. Sa crête écarlate, parfaitement lissée, semblait avoir été taillée au scalpel.

— À partir d’aujourd’hui, déclara-t-il, la vérité est un service.

Il ne souriait pas. Il n’attendait pas d’acclamation. Et pourtant, derrière lui, dans l’ombre, Snowball écoutait. Il était là, à peine visible, adossé à la rambarde du grenier. Ses yeux brillaient.

Vince leva l’aile dans un geste cérémoniel. Une série de haut-parleurs crachota, puis la voix revint, plus précise.

« Le cheval Kolosse a fourni hier 31 rotations de meule. Fatigue observée au dernier quart. Les porcelets nés cette nuit sont au nombre de 6. Température corporelle stable. Le taux de bêlement inutile est en baisse de 8 %.
Système d’observation validé. »

Personne ne parlait. Tout le monde écoutait. Même ceux qui n’en comprenaient pas le sens.

Un coq se risqua à glousser, mais se tut aussitôt. La lentille rouge s’était légèrement déplacée dans sa direction.

C’est ainsi que Big Pig fut présenté à la ferme : non comme un invité, ni même un outil, mais comme une évidence. Il ne s’expliquait pas. Il était.

Les jours suivants s’écoulèrent comme un rêve étrange dont on ne sortait jamais tout à fait.

Chaque matin, avant même que le ciel ne rosisse, une vibration électrique annonçait le début du jour. La voix de Big Pig, amplifiée par les haut-parleurs dissimulés dans les recoins les plus inattendus de la ferme — sous une auge, dans une auge, à l’intérieur d’un vieux tonneau — prononçait son oracle :

« Statut du jour : éveil.
Objectif : productivité sans dispersion.
Climat émotionnel : modéré.
Conseil de matinée : collaborez. »

Il n’y avait plus de chant du coq. Vince s’était tu. Il apparaissait parfois, silhouette sombre et verticale, planté dans l’humidité de l’aube comme une flèche, mais il ne chantait plus. Il regardait. Et tous comprenaient que désormais, ce n’était plus lui qui donnait le tempo, mais la machine logée dans la grange.

Très vite, tout changea.

Des tableaux furent installés sur les murs, couverts de grilles de chiffres et de pictogrammes étranges. Un bœuf nommé Hektor reçut une étoile verte pour sa « constance dans le halage ». Les brebis de l’enclos ouest se virent attribuer un triangle orange pour « absence d’incidents depuis trois jours ». Personne ne comprenait exactement les critères. Mais tous commencèrent à y prêter attention.

Certains prenaient soin de marcher droit, de faire du bruit en travaillant, de ponctuer leurs efforts de soupirs significatifs. Pas pour se plaindre — pour être entendus. D’autres ralentissaient volontairement quand le faisceau rouge de la lentille s’éloignait, puis reprenaient leur labeur à la moindre vibration.

Le soir, un nouveau rituel apparut : le Rapport de Vérité. À l’heure où les bêtes se réunissaient autrefois pour se réchauffer dans le silence ou murmurer leurs douleurs du jour, la voix de Big Pig résonnait une dernière fois :

« Comportement social : stable.
Niveau de collaboration : légèrement fluctuant.
Rappel : l’entraide s’observe, le progrès se mesure. »

Au début, personne ne réagissait. Puis, petit à petit, les moutons commencèrent à bêler doucement en rythme avec la fin du message. On ne savait plus très bien si c’était un réflexe ou une attente.

Des mots nouveaux apparurent dans la langue commune : notation, indicateur, corrélation, pertinence comportementale. Muskrat en griffonnait certains à la craie sur un petit tableau qu’il portait toujours avec lui, accroché à son flanc comme une excroissance.

Les plus jeunes se mirent à les utiliser. Un porcelet, en jouant, accusa un camarade d’être « non pertinent pour l’effort collectif ». Il ne savait pas ce que cela voulait dire, mais la formule fit taire tout le groupe.

On n’apprenait plus à se souvenir. On apprenait à répéter.

Et déjà, sans même y prêter attention, on oubliait le goût du doute.

Benjamin l’âne, fidèle à lui-même, ne parlait toujours pas. Mais voilà que ce silence désormais dérangeait. Un matin, sa présence fut évoquée dans une annonce :

« Sujet 19-Benjamin : faible interaction sociale, posture basse, absence de participation aux slogans collectifs.
Statut : à observer. »

Il n’y eut pas de sanction. Pas de remarque. Juste cette mention, glissée dans le flux comme un filet d’encre dans l’eau claire. Et pourtant, cela suffit.

Dès le lendemain, plus aucun animal ne s’approcha de lui. Même Clover, sa plus ancienne compagne de travail, lui adressa un hochement de tête mécanique mais ne vint pas partager l’ombre de l’orme centenaire avec lui, comme à leur habitude.

Benjamin, lui, regarda le ciel. Il remarqua que les corbeaux ne venaient plus. Et que la nuit mettait plus longtemps à tomber.

C’était un soir de fin d’automne, aux lumières basses, quand le vent glisse entre les planches et que les cris des oiseaux deviennent plus rares, presque désespérés. La ferme semblait aspirée dans un calme étouffant. Pas de fête ce jour-là. Pas de discours. Pas de promesse.

Juste cette annonce, sèche, prononcée par la voix de Big Pig, plus grave qu’à l’accoutumée :

« Comportement déviant détecté. Sujet identifié : Gallina, pondeuse section nord.
Statut : anomalie douce. Correction en cours. »

La mention ne fit d’abord réagir personne. Peut-être par peur, peut-être par ignorance volontaire. Gallina ? Une des poules les plus discrètes. Toujours à l’écart, pas très productive, un peu bizarre – mais inoffensive.

La lumière de la grange s’alluma brusquement. Une sorte d’estrade avait été dressée, sans qu’on sache quand. En une journée à peine, elle avait poussé là, montée à partir de vieilles planches, de pieux et de toile. Des haut-parleurs cernaient sa base, et au sommet, l’œil rouge de Big Pig pivotait lentement.

Deux chiens modifiés, dressés à l’observation silencieuse, escortèrent Gallina sur l’estrade. Elle n’avait pas résisté. Elle ne criait pas. Elle tremblait, les plumes éparses, les pattes fines comme des brindilles. Ses yeux, presque humains dans leur opacité, clignaient par réflexe, comme si elle cherchait une issue qui n’existait pas.

Un silence s’installa parmi les animaux. Un silence plus dense que tous ceux connus sous Franco. Ce n’était plus la peur du fouet. C’était la peur de mal penser, de mal être.

Snowball monta sur l’estrade à pas mesurés. Il portait ce soir-là une écharpe cousue dans les poils d’un vieux mouton, tissée en triangles blancs et gris. Il s’arrêta à côté de Gallina, la regarda longuement, puis tourna son regard vers la foule.

— Ce n’est pas une punition, dit-il. C’est une mise en lumière. Nous avons tous des zones d’ombre. Big Pig nous aide à les voir.

Muskrat se tenait à l’arrière, griffonnant sur une tablette de bois, les lunettes basses sur le museau. Il hochait la tête à un rythme mathématique.

Une voix s’éleva alors. Non pas la sienne. Celle de Big Pig, encore.

« Analyse comportementale : rétention volontaire d’œufs, dissimulation présumée, absence de communication sur l’état de production.
Risque : distorsion de la réalité commune.
Mesure éducative appliquée. »

Un masque de toile fut placé sur le bec de Gallina. Il ne l’empêchait pas de respirer, mais il couvrait sa voix. Elle tenta un bruit, un gloussement, mais seul un souffle en sortit. Sur le tissu, un slogan brodé :
"Pause réparatrice – Merci de votre patience."

Puis elle fut conduite, à la vue de tous, dans un enclos au milieu de la cour, entouré de petites barrières en bois léger. Un panneau y avait été planté :

"Je me reconstruis pour le bien de la ferme."

Gallina resta là toute la nuit, debout, sans paille, sous les étoiles. Certains animaux détournèrent les yeux. D’autres vinrent regarder, par curiosité, par crainte, ou par soulagement. Ils voyaient la faute prendre une forme. Elle avait un nom, un bec, une taille. C’était rassurant, en un sens. Ce n’était pas eux.

Le lendemain, elle fut ramenée à l’enclos des poules. Le masque avait été retiré. Mais elle ne parla plus. Elle marchait doucement, à petits pas, le cou tendu vers le sol. Aucun animal ne lui parla. Même les oies, habituellement bavardes, gardèrent leurs ailes serrées.

Elle était là, mais elle ne comptait plus.

Et sur l’écran fixé à l’entrée de la grange, entre deux chiffres de production et une courbe de satisfaction collective, s’afficha une image figée :
Gallina, debout dans son enclos, le masque brodé sur le bec. Légende : « L’exemple inspire. Merci de votre attention. »

Quelques jours après « la mise en lumière de Gallina », comme on appelait désormais l’événement sans trop savoir s’il s’agissait d’un jugement ou d’un rite, Snowball apparut au centre de la cour dans une mise en scène nouvelle.

Il portait un manteau cousu de lambeaux colorés, assemblés par les moutons eux-mêmes à partir de leurs toisons saisonnières. Une étoffe étrange, mi-symbole religieux, mi-costume d’opéra. Derrière lui, Vince ouvrait la marche, tenant un sceptre bricolé à partir d’une vieille antenne radio. À chaque pas, il frappait le sol comme pour créer le rythme.

Ce matin-là, les ordres ne vinrent pas de Big Pig, mais de Snowball lui-même. Et ils ne furent pas criés. Ils furent joués.

— Frères, sœurs, compagnons de sabots, de plumes et de crocs, dit-il d’une voix vibrante,
nous avons longtemps rampé sous le joug d’un maître muet. Aujourd’hui, nous pouvons enfin parler. Et mieux encore : nous pouvons nous montrer.

Il leva une aile vers la grange. Le panneau d’affichage venait d’être remplacé par un grand écran fait de draps tendus, sur lesquels Muskrat avait projeté, grâce à une lanterne inversée, des images prises par Big Pig : des plans fixes, des animaux au travail, au repos, au jeu. Des fragments de vie devenus contenu.

— Voici ce que nous sommes. Voici ce que nous pourrions être, déclama Snowball.

Les moutons applaudirent les premiers. Puis quelques porcelets. Puis des vaches. Même Kolosse eut un frémissement de la crinière, comme poussé par le vent de cette nouveauté.

Ce jour-là, la ferme inaugura une nouvelle habitude : le Rassemblement de Mi-Journée.

Chaque midi, tous devaient s’arrêter, se regrouper devant l’estrade, et assister à une courte scène. Parfois une démonstration de force (les bœufs soulevaient une pierre, sous les encouragements). Parfois un récit (une chèvre récitait une fable de l’ancien monde). Parfois un chant, composé par les cochons artistes selon les valeurs du jour : entraide, progrès, mesure.

Les mots « spectacle », « événement », « scène », remplacèrent peu à peu ceux de l’ancien temps : « réunion », « débat », « conseil ».

Big Pig, lui, filmait tout. La moindre expression. Le moindre éclat d’œil. Les silences aussi.

Muskrat se tenait en retrait, mais son rôle devint plus visible. Il annonçait parfois les statistiques de participation, les taux d’attention relevés par les capteurs thermiques, les variations de battements de cœurs. Il ne souriait jamais. Il constatait.

Un jour, il déclara :

« L’émotion moyenne suscitée par les interventions orales de Snowball est de +37 %. C’est le double des interventions non-visuelles. Conclusion : continuer. »

On ne discutait plus les résultats. On les vivait.

Et dans cette chorégraphie nouvelle, les bêtes commencèrent à se transformer.

Elles tenaient leurs poses plus longtemps, regardaient les lentilles plus souvent. Elles élevaient la voix lorsqu’elles travaillaient, comme pour être mieux captées. Certaines peignaient leurs poils, arrangeaient leurs plumes, affichaient des sourires incertains quand elles croisaient une caméra.

Le mot “beau” revint dans les conversations. Mais pas pour désigner un paysage, ou la naissance d’un agneau. Non. On disait :
— Tu as vu comme il était beau, sur l’écran ce matin ?
Ou bien :
— Elle est passée dans le résumé du soir. C’est qu’elle a dû bien travailler…

Et le soir venu, quand l’écran projetait les images de la journée — Gallina dans son enclos, Kolosse tirant la meule, Vince saluant une poule —, les animaux regardaient. Ils se regardaient être. Et, parfois, ils souriaient, sans trop savoir pourquoi.

Les jours défilaient comme des reflets sur une mare calme. Tout était à sa place. Trop à sa place.

La ferme, si longtemps rugueuse, semblait désormais polie, lissée, comme recouverte d’un vernis invisible. Les gestes s’étaient faits plus mécaniques, les conversations plus convenues, les regards plus brefs. On ne se saluait plus pour se reconnaître, mais pour se montrer conforme. La plupart des animaux appelaient cela : le progrès.

Et la nuit, autrefois royaume du soupir, du murmure, de la rêverie animale, n’était plus vraiment la nuit.

Elle était faite de bruits ténus, de lueurs persistantes. Le cliquetis des caméras, les soubresauts des écrans qui s’actualisent, les notifications sonores comme des mouches invisibles. On ne dormait plus tout à fait. On se mettait en veille.

Dans une étable reculée, à l’ouest, Benjamin l’âne gardait les yeux ouverts.

Il dormait moins que les autres, c’était connu. Mais ces derniers jours, c’était différent. Il restait immobile, les oreilles basses, le souffle profond. Il observait, sans bouger. Pas la lumière. Pas les machines. Les corps.

Il observait ce qui ne se disait pas.

Clover passait ses nuits à marcher lentement dans le pré, en cercles presque parfaits. Elle ne mangeait pas. Elle ne buvait pas. Elle tournait, toujours du même côté, comme une grande horloge de chair. Le matin venu, elle se couchait sans mot dire, et reprenait son poste dès le signal de Big Pig.

Kolosse, le vieux cheval, restait de plus en plus longtemps devant l’écran géant. L’un des enregistrements diffusait une boucle silencieuse : on le voyait tirer la meule, puis se redresser, puis recommencer. C’était filmé il y a deux jours peut-être. Ou dix. Kolosse restait là, immobile, les yeux grands ouverts. Il regardait son propre labeur, comme s’il ne se reconnaissait plus.

Une nuit, Benjamin l’entendit dire — doucement, presque dans sa barbe de poils gris :
— Est-ce que c’est encore moi ?

La voix était rauque, brisée. Comme un meuble qui craque.

Et Gallina…
Depuis sa “pause réparatrice”, elle n’avait pas pondu un seul œuf. Elle se tenait droite, toujours propre, les plumes soignées. Mais ses yeux étaient vides. On l’entendait parfois murmurer quelque chose en dormant. Une liste de chiffres. Des mots sans suite. Ou peut-être des souvenirs.

Mais plus personne n’écoutait.

Ce fut Vince qui, sans prévenir, ordonna le tout premier « Spectacle Nocturne ».

Une estrade fut montée à la hâte, éclairée de lampes jaunes et bleues, avec un grand rideau noir tendu entre deux arbres. On y projetta une scène préparée par Muskrat : les animaux en train de rire, de travailler, d’obéir — tous souriants, magnifiés, presque trop beaux.

La foule resta silencieuse devant l’écran. Personne n’osait cligner des yeux.

Snowball fit son entrée au milieu du générique. Il portait une toge brodée d’images de la ferme, cousue de fils fluorescents. Il parla longtemps. Il évoqua la beauté retrouvée, l’ordre naturel, la fin des conflits. Il termina par ces mots :

— Nous avons reconquis notre vérité. Et bientôt… nous l’étendrons.

Un frisson traversa les rangs.

Ce soir-là, alors que tous regagnaient lentement leurs stalles, Benjamin s’éloigna discrètement. Il grimpa sur la colline à l’orée du bois, là où les caméras ne balayaient pas encore, là où le ciel restait noir.

Il observa la ferme.

Une mer de lumières, d’écrans, de silhouettes bien rangées.

Il soupira. Pas de peur. Pas de colère.

Un soupir d’épuisement ancien.

Et alors, au loin, tout au fond de la nuit, un bruit. Léger. Différent.

Un craquement. Un éclat. Quelque chose cassa.

Peut-être une vitre. Une branche. Une certitude.

L’œil rouge de Big Pig cligna. Une fois. Puis une deuxième. Puis… rien.

Et dans l’obscurité revenue, quelque chose avait changé.

🔮 Fin de l’épisode 1

À vous de choisir la suite…

Dans les ténèbres d’un monde trop éclairé, une faille vient de s’ouvrir. Que va-t-il se passer dans le prochain épisode ?
À vous de voter. Choisissez la direction que prendra le chapitre 2 :

🐔 Option A – L’échappée

Une poule disparaît. A-t-elle fui ? A-t-elle été enlevée ? La ferme se divise : faut-il partir… ou punir ?

🐴 Option B – Le cri de Kolosse

Contre toute attente, Kolosse parle. Sa voix, rugueuse et pleine de mémoire, bouleverse l’ordre établi. Mais Snowball est-il prêt à écouter ?

🧠 Option C – Le bug de Big Pig

Big Pig commence à dysfonctionner. Il se contredit, parle trop, ou plus du tout. Que devient un pouvoir quand son oracle perd la raison ?